Certains étudiants intègrent des écoles d’art appliqué sans jamais avoir suivi de formation artistique classique. Le BTS Design graphique, par exemple, admet chaque année des bacheliers généraux, loin des prérequis supposés. Les concours d’entrée privilégient souvent le dossier et la motivation, reléguant l’expérience pratique au second plan.
Les filières en arts appliqués attirent désormais des profils variés, issus aussi bien des sciences que des lettres. Les parcours se multiplient, du DMA au DN MADE, et bouleversent les trajectoires professionnelles habituelles, offrant une passerelle tangible vers les secteurs du design, de l’architecture intérieure ou de la communication visuelle.
Panorama des cursus en design et arts appliqués : entre créativité et savoir-faire
Le bac STD2A marque souvent le point de départ pour qui vise les formations en arts appliqués ou le design. Dès le lycée, il trace la voie vers le BTS, le DNMADE, les écoles nationales supérieures ou les classes préparatoires artistiques. La MANAA a tiré sa révérence en 2018, remplacée par le DNMADE : trois années intenses où l’expérimentation, le projet et la professionnalisation deviennent la norme. Chaque étudiant choisit une mention, espace, objet, graphisme, animation, et se spécialise très tôt, qu’il s’oriente vers la conception ou l’artisanat.
Les diplômés de BTS ou DMA, bac+2 en poche, se confrontent rapidement à la réalité de leur secteur. On s’immerge dans un domaine précis, design de mode, produits, espace, bijouterie, horlogerie, marionnette, pour maîtriser les exigences techniques et créatives qui l’accompagnent. Du côté des universités, la licence en arts plastiques ou en histoire de l’art privilégie l’analyse, la réflexion, la recherche ou la médiation culturelle.
Dans des villes comme Paris, Lyon, Nantes, Roubaix, Marseille ou Strasbourg, les écoles d’art et de design offrent une mosaïque d’ateliers, d’options et de stages. Après un premier diplôme, le cursus peut se poursuivre avec un DNA (diplôme national d’art) ou un DSAA (diplôme supérieur d’arts appliqués), puis un DNSEP pour atteindre le niveau master. Objectif : accéder à l’enseignement, à la direction artistique ou à la recherche. Envisagez de découvrir le DNMADE, une formation devenue centrale aujourd’hui, pensée pour la diversité des métiers d’art et du design.
Comment choisir son école et son diplôme en arts appliqués ?
S’orienter vers une école d’art exige méthode et lucidité. Le recrutement se fait sur dossier, entretien, et parfois lors d’une épreuve plastique. L’étape du book artistique s’impose : dessins, croquis, maquettes, expérimentations, tout compte. Le portfolio trace un chemin, révèle un univers. Il faut aussi défendre un projet professionnel cohérent : l’engagement transparaît dans chaque page, chaque geste présenté.
Pour ceux qui veulent consolider technique et regard, les prépas artistiques offrent un cadre exigeant : apprentissage du pitch, confrontation aux contraintes de concours, rythme soutenu, accompagnement individualisé. Selon les écoles supérieures d’art, l’accent se porte tantôt sur l’échange oral, tantôt sur la performance plastique, mais toutes cherchent une démarche assumée et cohérente.
Voici comment s’articulent les principaux diplômes, pour aider à clarifier son choix :
- BTS : spécialisation rapide en design d’espace, mode, graphisme
- DNMADE : trois ans pour explorer, expérimenter, affiner sa pratique et bâtir une identité professionnelle
- Licence universitaire : une approche plus conceptuelle, tournée vers l’histoire de l’art et la culture
Parcoursup reste la porte d’entrée pour les formations publiques post-bac en France. Miser sur une école reconnue par le ministère de la Culture garantit la légitimité d’un diplôme national d’art ou d’arts appliqués, et facilite l’insertion sur le marché du travail.
Le facteur géographique ne doit pas être négligé. Paris, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Marseille, Nantes : chaque grande ville propose ses particularités, son atmosphère, son réseau, sa pédagogie. Au-delà du programme, l’école c’est aussi une énergie collective, des projets communs, des rencontres inattendues.
Débouchés, métiers et perspectives : que vous réserve l’avenir après une formation en design ou art appliqué ?
Après un DNMADE, BTS ou DSAA, l’horizon s’élargit bien au-delà des ateliers ou studios de création. Le champ des métiers du design et des arts appliqués englobe le design graphique, l’architecture d’intérieur, le design de mode ou la communication visuelle. Certains diplômés privilégient le design d’espace ou le design d’objet ; d’autres s’orientent vers la scénographie, la médiation culturelle, la restauration ou la création artisanale.
Le secteur des métiers d’art rassemble graveurs sur pierre, céramistes, brodeurs, régisseurs, verriers… L’artisanat mêle héritage et innovation, tandis que le patrimoine et la médiation culturelle recherchent des profils capables de transmettre leur savoir-faire et d’animer des projets culturels. La voie du master ouvre à l’enseignement ou à la recherche, pour qui souhaite enseigner ou approfondir une spécialité.
Dans la mode, le luxe, le graphisme, la scénographie ou le spectacle, la créativité s’exprime en équipe, avec une attention constante au détail et à l’innovation. Les jeunes diplômés rejoignent agences, musées, ateliers, maisons de couture, bureaux de création, fondations ou institutions publiques. Certains préfèrent la liberté du statut indépendant : créateur, plasticien, galeriste ou commissaire d’exposition.
Voici quelques exemples concrets de débouchés accessibles après une formation en design ou art appliqué :
- Design graphique : conception d’identités visuelles, édition, publicité
- Architecture intérieure : aménagement d’espaces privés, culturels ou commerciaux
- Artisanat d’art : restauration d’œuvres, bijouterie, verrerie, céramique
- Médiation et patrimoine : musées, collectivités, fondations
- Enseignement : écoles d’art, universités, ateliers
Capacité à jongler entre création, gestion de projet et sens du collectif : la polyvalence devient une évidence pour tous les diplômés du design et des arts appliqués. Leur avenir ? Il se construit à la croisée des techniques et de la sensibilité, sur un terrain où chaque expérience compte et où, demain, tout reste à inventer.


